Retour aux manettes

Si mes heures de vol de l’année 2020 se sont terminées juste après l’obtention de ma qualification vol de nuit, j’espère que 2021 me permettra de remplir un peu plus mon carnet de vol ! C’est donc avec joie que je retrouve ce week-end les commandes d’un avion avec Patrick, l’instructeur qui m’a formé pour le PPL. Et pour corser le tout, un front froid vient apporter quelques turbulences…

Coup d’œil au carnet de route du F-BUMC, le Cessna 150 de l’aéroclub Redonnais, pour vérifier le potentiel moteur et l’autonomie restante. Tout est en ordre, je prends les clés puis direction le hangar. Visite prévol avec la checklist et sans oublier la désinfection des surfaces touchées, nouveauté apportée à cause de la COVID-19. Au moins, les avions restent propres ! Patrick m’aide à sortir le bestiau et on s’installe à bord. Checklist de mise en route, contact et démarrage moteur. Message radio en auto-information pour rouler, enfin pas trop, le point d’attente étant à 10 mètres ! Essais moteur concluants, nous remontons la piste 22.

Aligné au seuil 22, message radio, plein gaz. Je laisse l’avion accélérer un peu au-delà de sa vitesse de décollage et tire fermement sur le manche. L’avion s’aligne dans le vent de travers et poursuit sa montée. Vers 2000 pieds, passage en palier et début des exercices de maniabilité. Virages en montée puis en descente, exercice d’amorce du décrochage à 3000 pieds et retour vers le terrain. Retour qui dure car notre vitesse sol varie entre 20 et 40 nœuds à cause du fort vent de face. Une fois à la verticale, j’observe la manche à air. C’est toujours la piste 22 mais le vent, orienté sud-ouest, oscille entre 15 et 20 nœuds avec des rafales à 30 nœuds. L’atterrissage risque d’être sportif !

Intégration dans le circuit de piste en main droite. Je retarde le dernier virage en finale, le vent ayant tendance à raccourcir le rayon de giration. On est fortement secoué en finale à cause de la proximité du sol, je m’efforce de tenir les paramètres d’axe, de plan et de vitesse le mieux possible. Mais peu avant de passer le seuil de piste, l’anémomètre frôle les 100 MPH (160 km/h), loin des 75 MPH (120 km/h) recommandés. Je remets les gaz pour une nouvelle tentative. Ce second essai se déroule mieux et j’effectue un posé-décollé. Retour à 2000 pieds au-dessus du terrain pour un exercice de panne moteur. Et comme les pannes peuvent se produire à n’importe quel moment, Patrick réduit les gaz avant la verticale de la piste. Le fort vent de face nous oblige à délaisser la piste pour finalement simuler un atterrissage dans un champ proche de l’aérodrome. Coup de gaz pour revenir sur la piste, atterrissage et retour au parking. Quelle séance !