Mes conseils pour le TAJP - Partie 1

  • 27 juillet 2019

Mes récits du HOP! Tour 2018 t’ont plu ? Alors voilà mes conseils de touriste pour que toi aussi tu en deviennes un ! On commence cette nouvelle série par la navigation aérienne.


Conseil N°1 : le manuel de vol

Je recommande une relecture du manuel de vol qui permettra de se remettre en mémoire les différentes caractéristiques de son aéronef. Une attention particulière doit être portée sur les procédures normales, les procédure d’urgences ainsi que, bien entendu, les consommations horaires d’essence et d’huile.

Conseil N°2 : la préparation de la navigation

La préparation de la navigation est un élément crucial de réussite aux sélections, il faut donc s’entraîner sur le log de navigation du TAJP, qui comporte tous les éléments nécessaires. La préparation doit prendre moins d’une heure. J’utilise une carte plastifiée et des feutres pour le tracé. Cela évite de voir son tracé disparaître avec la sueur des mains pendant le vol !

Ma technique pour réussir a été de me créer une check-list mentale, simple et rapide, la voici :

  1. Tracer le trajet sur la carte.
  2. Renseigner le nom des points tournants et leurs numéros.
  3. Reporter toutes les distances et calculer la distance totale.
  4. Reporter tous les caps.
  5. Calculer les altitudes de sécurité.
  6. Calculer le temps entre chaque branche et le temps total.
  7. Reporter les radiales VOR et ADF (si disponibles).
  8. Écrire les fréquences radios, les codes transpondeurs, les changements d’altitude et autres informations utiles dans la case observations.

On passe ensuite au bilan carburant (pour un DR400 de 120ch ce sont des valeurs indicatives, toujours utiliser les valeurs du manuel de vol !) :

  • On ajoute l’effet du vent au temps total du trajet.
  • On rajoute 10 minutes pour chaque départ/intégration sur un terrain.
  • On calcule la quantité d’essence avec la consommation horaire de 25 l/h.
  • On rajoute 1 litre pour le roulage sur chaque terrain.
  • Et on n’oublie pas la réserve VFR de 30 minutes !

On termine son log en écrivant les procédures de départ et d’arrivée qui peuvent être spécifiques pendant le TAJP, le terrain de dégagement, les informations des terrains…

Conseil N°3 : Le pilotage

La tenue rigoureuse des paramètres d’altitude et de cap augmentera la précision de la navigation tout en diminuant la fatigue sur les longues navigations. Pour cela, pas de secret, il faut s’entraîner ! Voici mes conseils pour un programme d’entraînement réussi :

  • Bien compenser son avion lors du passage en régime de croisière, la meilleure technique est de relâcher sa main du manche pour vérifier si l’avion monte ou descend. Si l’avion reste en palier, le réglage est bon !
  • Tenir son cap à quelques degrés près peut sembler impossible mais il n’en est rien. Une fois le cap pris, il suffit de fixer un point au loin (maison, forêt… mais pas les nuages !) et de s’y diriger.
  • La technique ci-dessus permet de tenir son cap sur des distances assez courtes (environ une dizaine de nautiques). Pour des distances plus importantes, la carte aéronautique permet d’estimer l’écart par rapport au trait. Si on passe plus ou moins à droite ou à gauche d’un repère, il faut se placer exactement au même endroit une fois en vol, comme pour le cheminement !

Ces compétences sont longues à maîtriser, n’hésite pas à demander conseil à tes instructeurs.

Conseil N°4 : Le GPS

Le GPS est autorisé pendant les épreuves de sélection (à vérifier lorsque le règlement du TAJP sortira) en complément des moyens de radionavigation usuels. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut l’utiliser comme un moyen primaire ou secondaire de navigation !

Utilisation du smartphone comme GPS
  • J’ai plutôt utilisé le GPS comme un moyen de perfectionnement. On enregistre le tracé via un GPS portable ou un smartphone puis on importe le fichier gpx dans la version PC de Google Earth pour visualiser la trace au sol et en altitude.
  • En vol, je me sers du GPS pour confirmer ma position après l’avoir déduite de ma carte. Un moyen extrêmement efficace pour progresser en lecture de carte !
  • Évidemment, il devient nécessaire de l’intégrer intelligemment dans le processus de pilotage. Mise en marche avant la visite prévol et mise hors tension une fois l’avion parqué, pas d’utilisation lors des phases de départ et d’approche et ne pas regarder l’écran plus de 5 secondes. En VFR, c’est au pilote d’effectuer la prévention anti-abordage.
  • Dernier conseil, ne pas approcher un GPS du compas magnétique de l’aéronef. L’antenne produit un champ magnétique qui dérègle définitivement le compas de plusieurs dizaines de degrés.
  • Un brassard pour smartphone passé autour de l’avant-bras permet de ne pas sortir constamment son téléphone de sa poche. On en trouve souvent au rayon running des magasins de sport.

Pour l’anecdote, je me suis tellement bien entraîné que j’ai réussi à naviguer pendant le HOP! Tour 2018 uniquement à la carte. Le GPS m’a uniquement servi à connaître ma vitesse sol pour ainsi calculer la composante du vent sur ma vitesse propre !


Conclusion

Les beaux jours d’été sont parfaits pour s’entraîner et améliorer ses estimations. Alors n’attends pas pour commencer à mettre en pratique !

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