Balade à Laval

Ce mercredi, direction l’aéroport de Laval avec le Cessna 172. Les METAR sont optimistes avec des conditions CAVOK en Bretagne mais aussi un vent d’est pour 10 à 15 nœuds. De quoi pimenter la navigation et réviser les atterrissages avec du vent traversier.

Dossier météo étudié, les turbulences sont à prévoir sur le trajet. Le vent à 2000 pieds est annoncé pour 25 noeuds venant de l’Est, ce qui implique que notre trajet aller sera plus lent que le retour. Visite prévol consciencieuse puis installation à bord. Les 160 chevaux démarrent au quart de tour. J’annonce à la tour mes intentions et roule vers le point d’attente D10. Essais moteur concluants, je m’aligne sur la piste avec le volant dans le vent pour faciliter la tenue de l’axe de piste.

Je laisse l’avion accélérer un petit peu au-delà de sa vitesse de décollage et effectue une ressource ferme. Cela permet d’éviter de ripper sur la piste, l’avion ayant une forte tendance à s’orienter dans l’axe du vent. La navigation est assez simple puisqu’il suffit de suivre le cap 090° ! À trois minutes de la verticale de Laval, je contacte l’agent AFIS. Je reçois les informations nécessaires pour l’intégration. Ce sera la piste 14 et comme il n’y a aucun aéronef dans les environs, je m’intègre directement en étape de base.

Vient ensuite la finale avec le nez de l’avion dans le vent. Il faut maintenant gérer l’atterrissage avec précision. En effet, il est nécessaire de mettre le volant contre le vent pour éviter d’être dévié tout en appuyant sur le palonnier pour aligner l’axe de l’avion sur celui de la piste. Cette manœuvre, qui s’appelle “décraber”, est plus difficile sur les petits aéronefs que sur les gros du fait de leurs inerties moindres. Vitesse contrôlée, je dégage la piste par Alpha et me gare à l’emplacement E3. Il est grand temps de déjeuner au restaurant, situé à pile 1 km de l’aéroport.

Après s’être régalés d’un rôti de veau sauce champignon, retour au tarmac. L’accès à la piste nous est fourni par un membre du personnel de l’aéroport. Il est bien plus facile de sortir que de rentrer dans les aérogares, y compris pour les pilotes ! Je fais le tour de l’avion puis m’installe à bord. Coup de démarreur et je laisse le moteur chauffer tranquillement. Le service AFIS étant fermé jusqu’à 14h00, j’utilise la radio en auto-information. Décollage piste 14 et cette fois-ci, cap plein ouest. Sur le trajet retour, nous croisons le TGV Paris-Rennes. Avec sa vitesse de 300 km/h, il s’éloigne doucement. Et oui, on ne vole qu’à 210 km/h !

Intégration en vent arrière main gauche pour la piste 10 à Rennes. Finale et atterrissage avec un peu de vent de travers. En dégageant par Charlie, le contrôleur me demande de m’arrêter pour laisser passer le TBM 700 de l’ALAT. Je roule ensuite vers le parking de l’ACRIV. Au total, 1h17 de navigation pour 1h20 prévue avec le vent.